Le télescope de type Schmidt-Cassegrain

Le télescope de type Schmidt-Cassegrain a été inventé dans les années 30. Il s'agit d'une variante du télescope Cassegrain conçu en 1672. Cet instrument possède deux miroirs ainsi qu'une lame de fermeture en verre. Très compact, cet instrument polyvalent est aujourd'hui très répandu. Depuis les années 70, les fabricants les plus connus, essentiellement Celestron et Meade, ont fortement contribué à démocratiser ce type d'instrument autrefois réservé aux professionnels. Le Schmidt-Cassegrain utilise un miroir secondaire convexe qui renvoie la lumière au centre du premier miroir, ce qui permet de placer l'oculaire à l'arrière du tube. 

Le Schmidt-Cassegrain est composé d'un miroir sphérique placé au fond du tube. Ce miroir (appelé "miroir primaire") collecte et renvoie la lumière sur un deuxième miroir (appelé "miroir secondaire"). Enfin, le miroir secondaire renvoie à son tour la lumière au centre du miroir primaire. Le miroir primaire est percé en son centre, permettant à la lumière d'accéder au porte-oculaire. On y place alors un oculaire pour observer l'image. 

Note : Le Schmidt-Cassegrain possède une lame correctrice à l'ouverture de l'instrument, ce qui améliore la qualité d'image. 

Schéma d'un télescope de type Cassegrain (image Google)

Schmidt-Cassegrain Celestron 8 (image Jean-Baptiste Faupin)

Les avantages du Schmidt-Cassegrain sont les suivants :

  • Les miroirs sphériques sont faciles à fabriquer; 
  • Instrument très compact, facilement transportable; 
  • L'oculaire est placé à l'arrière du tube; 
  • Grande polyvalence; 
  • Défauts optiques facilement corrigés. 

 

Les inconvénients sont les suivants :

  • A diamètre égal, le Schmidt-Cassegrain est plus cher qu'un Newton; 
  • L'alignement des miroirs (collimation) doit être effectué très régulièrement; 
  • La lame de fermeture est très sensible à la buée; 
  • Mise en température assez longue. 

Particularités optiques :

Comme la plupart des télescopes catadioptriques, le Schmidt-Cassegrain possède des miroirs sphériques. Il dispose d'une obstruction centrale plutôt forte, réduisant ainsi la quantité de lumière ainsi que le contraste de l'image. 

Au niveau chromatique, l'image du Schmidt-Cassegrain est corrigée différemment dans la lumière bleue par rapport aux autres types de télescopes. Visuellement, cela se remarque entre autres dans le contraste des images, principalement en observation planétaire. En photographie, ces "points faibles" sont compensés par les avantages offerts par un miroir de grand diamètre. De plus, la lame de fermeture peut parfois engendrer un chromatisme résiduel, mais celui-ci n'est ni systématique ni gênant. 

Le rapport Focale/diamètre se situe généralement autour de 10. Toutefois, en l'absence de réducteur de focale, il est possible d'obtenir un rapport F/d qui varie de 5 à 15 ! En effet, la mise au point s'effectue en déplacant le miroir primaire. Or, lors de ce déplacement, l'angle formé par le cône de lumière change. Le foyer est alors envoyé plus loin ou plus près, selon le sens de déplacement. Afin de profiter de cette variation de focale, il est donc nécessaire d'utiliser un porte-oculaire additionnel. Ce dernier doit naturellement être installé à l'arrière du Schmidt-Cassegrain, en lieu et place du porte-oculaire fixe fourni d'origine. On notera que les astro-photographes emploient déjà un porte-oculaire additionnel, plus précisément lorsque leur miroir primaire est "verrouillé" pour une focale fixe. 

- Article rédigé par Jean-Baptiste Faupin pour Astropleiades. -

 

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