Le télescope de type Maksutov-Cassegrain

Le Maksutov est une variante du Schmidt. Il a été conçu par deux opticiens (Albert Bouwers et Dimitri Maksutov) entre 1940 et 1941, mais c'est en 1950 que la version commerciale du Maksutov-Cassegrain est apparue. c'est notamment la firme américaine Questar qui a popularisé ce type d'instrument. Ce télescope fait partie de la famille des instruments catadioptriques. Il est composé d'un miroir sphérique placé au fond du tube. Ce miroir (appelé "miroir primaire") collecte et renvoie la lumière sur un deuxième miroir (appelé "miroir secondaire"). Enfin, le miroir secondaire renvoie à son tour la lumière au centre du miroir primaire. Le miroir primaire est percé en son centre, permettant à la lumière d'accéder au porte-oculaire. On y place alors un oculaire pour observer l'image. 

A l'entrée du tube, on trouve un ménisque en verre. Celui-ci permet de corriger les défauts optiques, offrant ainsi des images en haute résolution. La courbure du ménisque est très prononcée. 

Schéma Maksutov-Cassegrain (image ArtMechanic)

Les avantages du Maksutov-Cassegrain sont les suivants :

  • Instrument très compact, facile à transporter; 
  • Les modèles les plus petits restent légers; 
  • Images en haute résolution; 
  • Observations planétaires riches en détails; 
  • Forts grossissements facilement accessibles; 
  • Images plus fines qu'un Schmidt-Cassegrain; 
  • L'alignement des miroirs (collimation) à refaire occasionnellement. 

 

Les inconvénients sont les suivants :

  • Le ménisque est très sensible à la buée; 
  • Mise en température assez longue; 
  • Les plus grands modèles peuvent être assez lourds; 
  • Prix plus élevé qu'un Newton. 

Particularités optiques :

Le Maksutov-Cassegrain offre des images d'une très grande finesse. Son champ réduit, associé à une très bonne planéité, permet d'obtenir de belles performances en observation planétaire. Le rapport focale-/diamètre (F/d) est généralement compris entre 10 et 16, ce qui confirme sa vocation planétaire. Le ciel profond n'est pas en reste, même si quelques objets célestes étendus ne sont pas toujours visibles en totalité. En visuel, les images du ciel profond peuvent également être assez sombres selon les cas. 

Pour de meilleurs résultats, une mise en température de 2h s'avère pertinente quel que soit le diamètre de l'instrument. 

- Article rédigé par Jean-Baptiste Faupin pour Astropleiades. -

 

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